Le génial Docteur Greger

Quelle joie fut la mienne de découvrir que le dernier livre de l’incroyable docteur Greger (prononcez « gré-guerre ») a été traduit et est en vente en livre en Français, sur internet mais aussi dans les librairies !

Je suis un vrai fan de ce docteur et de son équipe de bénévoles qui passent au crible des milliers d’études scientifiques chaque année, et en publient des résumés et des vidéos gratuites. (Chaine Youtube ici)

J’ai toujours voulu partager ces informations vraiment utiles avec vous, mais comme elles n’étaient qu’en Anglais je savais que bien peu pourraient en profiter.

Maintenant c’est fait, c’est en Français, pour radicalement vous redonner une bonne santé en adaptant votre alimentation en fonction de ce que les millions de personnes étudiées par la science ont montré comme étant une alimentation adaptée à nos corps biologiques humains.

 Pour moi, le Dr Greger c’est encore mieux que le Professeur Joyeux car son équipe se tient au fait des dernières analyses scientifiques, et bien mieux que Thierry Casasnovas car très clair en présentation et droit aux faits, et surtout avec la mention des études scientifiques citées… et puis c’est toute une équipe de médecins indépendants qui travaillent à écrire ces livres et faire ces vidéos, c’est donc incomparable en fiabilité, en détails et en précision, à mon avis.

Je vais être franc avec vous, s’il y a 10 livres à acheter et à suivre pour retrouver la pleine santé, celui-ci en fait partie !

Un livre que chaque professionnel médical devrait lire, et dont Hypocrates serait fier, car il explique ce que la science a découvert concernant les moyens d’empêcher ou de renverser les plus grandes causes de décès au monde, simplement en mangeant MIEUX !

La quatrième de couverture dit :

« Contre les lobbies, les dogmes de la médecine occidentale et les idées reçues, le Dr Greger milite depuis des années pour une révolution nutritionnelle : bien plus que les traitements et les médicaments, c’est notre alimentation qui peut nous sauver la vie.
Études scientifiques de pointe à l’appui, il nous explique quels aliments privilégier, les réflexes à adopter afin de prévenir, voire renverser le cours de la plupart des maladies chroniques : cancers, diabète, maladies cardiaques, et bien d’autres encore.

Véritable bible de la nutrition, un ouvrage de référence, fourmillant de conseils pratiques et déculpabilisants, pour vivre plus longtemps et en meilleure santé. »

Pour moi ce sont les 23 Euros les mieux investis pour une bonne santé !

En espérant que mes articles vous apportent de l’aide et des solutions alternatives efficaces pour votre santé, mais aussi pour votre longévité.

Je vous remercie de prendre le temps de les lire !


La prévention des MCV selon le Dr Greger

Texte issu de mon livre « Évitons 80% des maladies graves » en librairie ici ISBN : 979-10-359-3005-9

D’après le livre du Dr Michael Greger et son équipe de médecins bénévoles, « Mieux manger peut vous sauver la vie », 2018, ISBN 978-2266285155 – (ancien titre : “Comment ne pas mourir”)

C’est page 51 qu’il aborde le sujet : Comment ne pas mourir d’une maladie cardiaque
Il explique que les dépôts graisseux qui forment la plaque d’athérome sur la paroi interne de nos artères sont la première cause de mortalité humaine. Ce processus s’accumule au fil des décennies, envahissant lentement le volume intérieur des artères, bloquant le passage du sang, ce qui peut provoquer des douleurs dans la poitrine lorsque le coeur n’est pas assez alimenté en oxygène, connue sous le nom d’angine de poitrine.

Et si un morceau de plaque vient à casser, un caillot de sang peut se former dans l’artère, et la boucher, causant ce qu’on appelle une crise cardiaque, un infarctus du myocarde, ce qui peut détruire le muscle cardiaque. Cela peut vous tuer dans l’heure qui suit.
La tendance générale est de considérer cela comme une usure normale du cœur, après des milliards de battements durant des décennies. Mais de grandes quantités de preuves montrent qu’il y a des endroits dans le monde où les humains ne souffrent pas de ces problèmes. Comme dans l’enquête dite “de Campbell”, ou “The China Study”, qui concerne l’étude des habitudes alimentaires de centaines de milliers de Chinois en milieu rural. Par exemple dans la région de Guizhou qui comprend un demi million de personnes, sur 3 ans, pas une seule mort chez les moins de 65 ans n’a été attribuée à un problème coronarien.

Un autre exemple concerne les années 1930 et 1940, et des médecins occidentaux missionnaires qui travaillaient dans des hôpitaux en Afrique subsaharienne, qui avaient remarqué que les locaux ne souffraient pas des maladies mortelles typiques qui dévastaient déjà les pays plus développés. En Ouganda, un pays de plusieurs millions d’habitants, les maladies cardiovasculaires étaient considérées comme quasi inexistantes. [3]

Ils ont procédé à des autopsies sur des locaux et des américains du Missouri, d’âges identiques, et sur 632 personnes de chaque côté, ils ont trouvé 132 morts par crise cardiaque aux USA, contre 1 en Ouganda ! Les Ougandais avaient 100 fois moins de crises cardiaques que les américains, dans les années 30.

Choqués par ces résultats, ils ont mené des centaines d’autopsies supplémentaires en Ouganda, et n’ont trouvé qu’un seul cœur légèrement endommagé, mais qui avait cicatrisé, sur un total de 1400 personnes. Ce n’est pas génétique, car les études montrent qu’après avoir émigré vers les pays développés, ces populations développent très vite les mêmes maladies, lorsqu’ils adoptent le régime alimentaire moderne.
Bien que les régimes alimentaires de ces deux pays au taux très faibles de maladies cardiaques, la Chine et l’Ouganda, soient très différents, ils ont en commun d’être basés sur des végétaux, comme les céréales complètes et les légumes. La richesse en fibres et le peu de produits animaux semblent faire la différence.

La maladie coronarienne commence dès l’enfance

En 1953, les autopsies de 300 américains morts durant la guerre de Corée, ont montré que 77% des soldats âgés de 22 ans en moyenne, avaient déjà des marques d’athérosclérose. Certains de ces jeunes avaient même des artères bouchées à 90% ou plus. [20]

Plus tard il a été découvert que les premiers signes étaient présent chez presque tous les enfants de plus de 10 ans autopsiés. Les plaques complètes peuvent apparaître dès l’âge de 20 ans, et à 40 ou 50 ans elles commencent à nous tuer.

Plus encore, les médecins ont trouvé que les problèmes commencent dans le ventre de la mère, si celle-ci a des taux de cholestérol élevés, le fœtus en souffre. [23] De nos jours beaucoup de femmes arrêtent de fumer et de boire lors de leur grossesse, mais elles devraient aussi mieux manger.

Les autopsies montrent que la quantité de plaques est directement liée au taux de mauvais cholestérol, le LDL, présent dans le sang. Le cholestérol alimentaire vient des produits animaux. Le taux de cholestérol optimal se situe entre 50 et 70 mg/dl, ce qui est le taux présent à la naissance et chez les populations largement épargnées par les maladies cardiovasculaires, et ce serait le taux auquel l’athérosclérose cesse de progresser.

L’étude de Framingham a rapporté qu’aucune mort due à la maladie coronarienne ne se produisait chez les personnes ayant un niveau de LDL de 70 mg/dl, soit un total de cholestérol de 150 mg/dl.[30]

Le Dr Roberts a constaté qu’il n’existe que 2 moyens de parvenir à 70 mg/dl, soit prescrire un traitement à vie à tous les américains, soit adopter une régime alimentaire basé sur des aliments végétaux complets. [31]

Les gens ne réalisent pas que la solution médicamenteuse, par exemple la prise de statines, n’est pas aussi efficace que voulu, et surtout cela ne traite que le symptôme. Par contre c’est très lucratif, rien que le statine de la marque Lipitor rapporte 140 milliards. [32] Certains ont même proposé d’en ajouter dans l’eau de boisson publique, avec le fluor.

Les statines ont souvent d’autres effets secondaires, comme la perte musculaire, l’atteinte du cerveau et la perte de mémoire, un accroissement du risque de diabète, et le doublement du risque de cancer du sein. Pourquoi prendre tous ces risques, quand une alimentation végétale a montré qu’elle pouvait autant faire baisser le cholestérol, sans les risques. [39]

C’est même l’inverse au niveau des effets secondaires, qui sont positifs avec l’alimentation végétarienne, avec un moindre risque de cancer, de diabète et une protection du foie et du cerveau, comme c’est montré dans ce livre.

Un autre chapitre s’appelle : Les maladies cardiaques sont réversibles
Il n’est jamais trop tard pour commencer à bien manger, comme l’ont démontré Nathan Pritikin, Dean Ornish et Caldwell Esselstyn Jr, en prenant des malades cardiaques avancés, et en les mettant à la même alimentation que les populations asiatiques et africaines qui n’en souffrent pas. Non seulement les maladies cardiaques se sont arrêtées de progresser, mais elles se sont inversées ! Les plaques d’athérome se sont dissoutes progressivement, et les artères se sont donc débouchées, sans chirurgie, et même dans le cas ou les 3 artères étaient atteintes. Le corps n’attendait qu’une alimentation saine pour se réparer et se remettre à bien fonctionner. [40]

C’est le secret bien gardé de la médecine, le corps peut s’auto-guérir, comme quand on se cogne ou on se coupe. Sauf si on le fait à répétition sur le même endroit bien sûr, comme c’est le cas avec une mauvaise alimentation. [41]

Les endotoxines qui qui abîment vos artères

Les artères ne sont pas de simples tuyaux mécaniques, ce sont des organes vivants et dynamiques. Un seul repas au fast-food peut les rigidifier en quelques heures, réduisant par deux leur souplesse. Et c’est connu depuis 20 ans. [43]

C’est un état inflammatoire qui dure plusieurs heures, et quand on remange un repas nocif toutes les quelques heures, on finit par mettre le corps en mode d’inflammation chronique. Les dégâts de la malbouffe ne se produisent pas seulement après quelques décennies, mais immédiatement après un mauvais repas.

Pendant longtemps les chercheurs pensaient que la réaction inflammatoire était due aux graisses ou aux protéines animales, mais ils ont découvert récemment qu’il s’agissait de toxines bactériennes, des endotoxines. Ces bactéries qui causent l’inflammation, même quand elles sont mortes, sont présentes dans la viande, même cuite. Rien ne détruit ces toxines. Donc après un repas avec des produits animaux, ces toxines peuvent passer dans le sang et y causer une réaction inflammatoire des artères, qui dure plusieurs heures. [44]

Le Dr Ornish a rapporté 91% de douleur de poitrine en moins chez les patients qui mangeaient principalement végétarien depuis seulement quelques semaines. Le corps se répare très rapidement, avec ou sans exercice physique. [45, 46] Bien sûr le nettoyage complet des plaques d’athérome prend plus longtemps. Par comparaison, ceux qui ont juste suivi les prescriptions de leur médecin, ont connu dans la même période, une augmentation de 186% des crises d’angine de poitrine ! [47]

Références :


Cancer selon le Dr Greger

Texte issu de mon livre « Évitons 80% des maladies graves » en librairie ici ISBN : 979-10-359-3005-9

D’après le livre du Dr Michael Greger et son équipe de médecins bénévoles, « Mieux manger peut vous sauver la vie », 2018, ISBN 978-2266285155 – (ancien titre : “Comment ne pas mourir”)

Un régime alimentaire sain peut protéger la dégradation de l’ADN et même empêcher les cancers. Le cancer du poumon est la pire mort à laquelle il ait assisté. C’est le plus mortel, qui pourtant pourrait être évité, et tue 160 000 personnes par an, conséquence directe du tabagisme. Il en est diagnostiqué 200 000 par an aux USA, plus que les 3 formes de cancer suivants, côlon, sein et pancréas réunis. [1]

La maladie cardiaque n’est pas encore reconnue comme étant la conséquence d’une mauvaise alimentation, par contre il est reconnu que 90% des cancers du poumon sont dus au tabac. Les fumeurs ont 23 fois plus de risque d’en développer un, et les fumeuses 13 fois plus, par rapport aux non fumeurs. Depuis toujours, l’industrie du tabac engageait des médecins pour faire la publicité des cigarettes. Ensuite dans les années 1980, ils ont engagé des médecins et scientifiques pour produire des études qui niaient la relation tabac et cancer. Pas étonnant que tant de gens se soient mis à fumer, et que l’habitude soit si dure à changer. [4]

Arrêtez tout de suite, et seulement 20 minutes après, votre coeur se calmera et votre tension baissera, et en quelques semaines votre circulation sanguine et votre fonction pulmonaire s’amélioreront. En quelques mois, les cils qui servent à nettoyer les alvéoles pulmonaires repousseront, et avant 1 an sans fumer, votre risque de maladie coronarienne aura diminué de 50%. [5] Notre corps possède une incroyable capacité de régénération, donnez lui cette chance. 85% des femmes atteintes d’un cancer du poumon meurent dans les 5 ans après, à 90% par les métastases, la propagation du cancer. [8]

La fumée alimentaire

Un quart des cancers du poumon touchent des gens qui n’ont jamais fumé. [21] Une partie est due au tabagisme passif, mais la cuisson des aliments, surtout la friture, dégage des toxines cancérigènes, même avant l’apparition de la fumée. [22,23,24] Pensez donc à ajouter une bonne ventilation dans votre cuisine. Certains aliments comme la viande et le poisson semblent être plus cancérigènes que d’autres, le bacon étant le pire. [25,32]

Faites le plein de brocolis

La fumée elle même contient beaucoup de toxines qui affaiblissent le système immunitaire, et elles peuvent même endommager l’ADN. [6] Des scientifiques ont étudié le pouvoir de protection du brocoli, sur des fumeurs. Avec une portion par jour, après 10 jours, les dégâts sur l’ADN avaient diminué de 41%. C’est la preuve que les légumes ont des effets protecteurs puissants, même pour notre ADN. [7]

Comment ne pas mourir d’un cancer digestif

Le cancer colorectal tue 50 mille américains chaque année, 40 mille pour celui du pancréas, et 18 mille de l’œsophage.

Les agents protecteurs anti-cancer peuvent être classés en différentes catégories :
– ceux qui empêchent le développement du cancer
– les antioxydants qui empêchent la mutation de l’ADN
– et ceux qui empêchent la prolifération et la croissance des tumeurs

La curcumine est particulière car elle agit dans ces trois domaines. Par exemple 38% de mutation d’ADN en moins avec 1 petite cuillère par jour de poudre de curcuma du commerce. [13,14,15,16]

Le taux de cancer est bien moins élevé en Inde qu’aux USA. Les américaines ont 10 fois plus de cancers colorectaux que les indiennes, 17 fois plus de cancers du poumon, 12 fois plus de cancers des reins, 8 fois plus de la vessie, et 5 fois plus de cancers du sein !
C’est à peu près les mêmes ratios pour les homme d’ailleurs.

L’utilisation du curcuma dans l’alimentation quotidienne a été avancé comme une raison à cela. En étudiant les fumeurs, ils ont trouvé qu’en mangeant du curcuma, les structures cancéreuses au niveau du rectum diminuaient de 40%. Et le seul effet négatif était la coloration des selles en jaune. [16] Et pour les polypes cancéreux déjà installés, une diminution de 50% après 6 mois, si on ajoute de la quercétine à la curcumine (se trouve dans les oignons rouges et le raisin). [17] Et lorsque le cancer colorectal est déjà développé et intraitable par chimio ou rayons, en quelques mois, de l’extrait de curcuma a interrompu la progression du cancer chez 33% des patients. [18]

Malgré ces taux de sauvetage de vie impressionnants, supérieurs à la chimio et aux rayons, le curcuma n’est jamais proposé comme premier traitement contre le cancer… c’est sûr que sans brevet déposable, il n’y a aucun intérêt financier à cela, et pourtant, tant de vies et de souffrances seraient épargnées. [19]

Les très faibles taux de cancer en Inde peuvent s’expliquer par les épices qu’ils utilisent au quotidien, mais aussi par le fait qu’ils sont les plus grands consommateurs de fruits et légumes, et seulement 7% de la population adulte consomme quotidiennement de la viande. [20] Ils consomment des légumes verts tous les jours, des légumineuses comme les haricots, les pois cassés, les pois chiches et les lentilles, très riches en agents anticancéreux

Les phytates

La clé contre le cancer colorectal semble être les fibres. En Ouganda, qui avait le taux le plus faible enregistré, le chirurgien Denis Burkitt, y a passé 24 ans à travailler dans différents hôpitaux, sans jamais avoir eu à traiter un seul cas de cancer du côlon. Après toutes ces recherches il a conclu que c’était la quantité de fibres qui faisait la différence, les Ougandais se nourrissant essentiellement d’aliments végétaux complets. [30,31,32,33]

Mais au niveau mondial, la recherche a montré que cela ne dépendait pas de la quantité de fibres ingérée, mais peut-être des phytates, présents dans les graines des plantes, donc dans les céréales complètes, les haricots, les noix et les graines. [34,35,36] Les phytates éliminent l’excès de fer dans l’organisme, évitant ainsi la génération de radicaux libres nocifs. [36] La viande contient un type de fer très associé au cancer du côlon, ce qui la rendrait doublement néfaste. [37]

Attention, les aliments végétaux raffinés, non complets, ne contiennent pas de phytates. Les phytates ont récemment été démontrés comme facilitant l’absorption de minéraux, on pensait le contraire jusqu’alors, et donc les personnes qui consomment le plus d’aliments riches en phytates présentent une meilleure densité osseuse et moins de fracture de la hanche. Ils agissent comme les médicaments anti ostéoporose, mais sans les effets secondaires parfois catastrophiques. [41,42,43,44] Les phytates inhibent la croissance de presque toutes les cellules cancéreuses, colon, sein, utérus, prostate, foie, pancréas et peau. [48,49] Ils renforcent aussi l’action des globules blancs. [51] Et ils peuvent interrompre l’alimentation de tumeurs existantes. [52]

8 fois moins de risque de cancer du côlon avec une alimentation riche en produits végétaux et pauvre en viande. [46] Un changement simple peut déjà faire beaucoup. L’Institut National du Cancer américain a trouvé qu’ajouter 50 grammes de haricots par jour, réduisait la récurrence de polypes colorectaux de 65%. [47]

Cancer du pancréas

C’est le plus fatal de tous, seulement 6% des malades survivent après 5 ans. 20% pourraient être causés par le tabagisme, puis l’obésité et la consommation d’alcool.
Poulet et cancer du pancréas

L’étude EPIC, sur 477 000 individus, a conclu à une augmentation de 72% de risque de cancer du pancréas pour ceux qui mangeaient 50 grammes de poulet par jour. C’est l’équivalent d’un petit bout de blanc de poulet. [90]

En laboratoire, la curcumine a montré des effets contre les cellules cancéreuses du pancréas. [95] Mais certaines tumeurs peuvent être résistantes à la curcumine, seulement 2% des tumeurs ont réagi positivement à la curcumine, mais c’est équivalent aux résultats de la chimio. Pour ce cancer fulgurant la prévention est la condition vitale, et passe donc par une alimentation saine, pas de tabac ni d’alcool, ni d’obésité.

Cancer de l’œsophage

18 000 nouveaux cas aux USA et 15 000 morts.. Principal risque le tabac; puis le reflux gastrique qui crée une inflammation des parois, ce qui peut être changé par l’alimentation. L’alcool en augmentant le risque.

Cancers du sang, les leucémies

Il s’agit de tumeurs qui circulent dans le sang au lieu de s’accumuler en un endroit. Elles débutent souvent dans la moelle osseuse, là où sont fabriqués les globules rouges, blancs et les plaquettes. A l’université d’Oxford, ils ont suivi 60 000 personnes et ont trouvé que les végétariens présentent moins de risque de cancers, et deux fois moins de risque de développer une leucémie que ceux qui mangent de la viande. [6,7]

Certaines molécules présentes dans les légumes peuvent agir. Le sulforaphane, contenu dans les crucifères (brocoli, chou fleur, kale, autres choux, navets, roquette, radis,…) tue les cellules leucémiques en laboratoire. [8] Sur une étude de 500 femmes ayant une leucémie, sous traitement de chimio et rayons, celles mangeant 3 portions de légumes par semaine ont eu un taux de survie supérieur de 40%. [9] L’étude de l’Iowa, sur 35 000 femmes arriva aussi à la conclusion que celles qui mangeaient des légumes avaient moins de risques. [11] Celle de la clinique Mayo aboutit aux mêmes conclusions, avec 5 portions de légumes par semaine, le risque est divisé par deux. [12]

Les antioxydants de ces légumes agissent fortement contre les cancers, mais pas les suppléments d’antioxydants. Par exemple, en 2010, un apport important de vitamine C par l’alimentation fait diminuer le risque de lymphome, mais une dose plus élevée de vitamine C (300 mg/jour) sous forme de pilules n’a pas semblé bénéfique. Même constat avec les caroténoïdes antioxydants. [13,14] Les compléments ne comportent que quelques antioxydants, alors que nos cellules en utilisent des centaines différents en synergie. Les fruits et légumes sont le meilleur choix puisqu’ils contiennent une immense variété de molécules actives.

Cancer du sein

Chaque année 40 000 femmes en meurent aux USA, et 230 000 sont diagnostiquées.
Au moment où les docteurs dépistent une tumeur, elle peut être présente depuis 40 ans ou plus. [2] Il peut prendre très longtemps à se développer. Certains peuvent même commencer dans le foetus à cause de l’alimentation et du mode de vie de la mère. [4,5]
L’institut pour la recherche sur le cancer américain a des recommandations qui se résument ainsi : « Les régimes alimentaires à base d’aliments complets d’origine végétale, légumes, céréales complètes, fruits et légumineuses, réduisent les risques de nombreux cancers, ainsi que d’autres maladies ». [13]

Le suivi de 30 000 femmes ménopausées sans antécédents de cancer du sein, a montré une chute de 60% des risques, en suivant uniquement 3 des 10 recommandations de l’Institut, soit limiter l’alcool, manger essentiellement des aliments d’origine végétale et conserver un poids normal. Les effets positifs d’un changement de mode de vie se développent des les premières semaines de vie saine. La diminution de protéines animales est un facteur majeur, puisqu’elles contiennent l’hormone de croissance du cancer appelée IGF-1. [16,17]

Les grillades cancérigènes

Dès 1939 on avait découvert la présence de substances cancérigènes dans les aliments grillés. Maintenant identifiées, ce sont les AH, amines hétérocycliques, des composés qui se forment lorsque des tissus musculaires de boeuf, de porc, de poisson et de volailles sont cuits à haute température, à la poêle ou au gril. [51,52]

Cholestérol et cancer

Le cholestérol LDL stimule la croissance des cellules cancéreuses, qui s’en nourrissent de façon stupéfiante, et l’utilisent pour diverses actions. [76,78,79] Mais les médicaments réduisant le cholestérol sont associés à de plus grands risques de cancer. Une étude publiée en 2013 conclut que les femmes ayant pris des statines pendant une décennie ont 2 fois plus de risques de développer un cancer du sein. [83]

Cancer et lait

28 000 morts aux USA chaque année. L’homme est le seul à continuer à boire du lait après son sevrage maternel. Il contient des hormones de croissance qui semblent stimuler la croissance du cancer. De nombreux liens ont été découverts entre la prise de produits laitiers et les cancers, comme le confirment les scientifiques d’Harvard. [9,10,11]
Par exemple, le cancer de la prostate a été multiplié par 25 au Japon depuis la deuxième guerre mondiale, ce qui coïncide avec un changement de leur alimentation, notamment une consommation d’oeufs multipliée par 7, de viande par 9, et de produits laitiers par 20 ! [13]

Cela s’est d’ailleurs produit dans de nombreux autres pays. [14] De nombreuses études sont citées qui montrent l’augmentation des cancers avec la consommation régulière de produits laitiers…

Et comme il est désormais établi que les produits laitiers ne contribuent pas à la solidité osseuse, à part durant l’adolescence. Là aussi les études scientifiques citées sont nombreuses. Et les résultats montrent même des effets négatifs pour les buveurs de lait adultes, comme une augmentation des fractures, des maladies cardiovasculaires, et des cancers, pour chaque verre de lait supplémentaire, surtout pour les femmes. 3 verres de lait par jour sont associés à un doublement de la mortalité prématurée pour les femmes et les hommes. [25,26,27,28,31]

Les œufs, la choline et le cancer

Une étude d’Harvard qui a suivi 1 000 hommes atteints d’un cancer de la prostate, montre qu’un oeuf par jour multiplie par 2 la progression du dit cancer et des métastases osseuses. Le seul aliment pire que les oeufs étant la viande de volaille. Les mangeurs de poulet et de dinde multipliaient par 4 le risque de propagation du cancer. [33]
Ce sont les toxines de la cuisson qui semblent s’accumuler plus dans la viande de volaille que dans les autres. [34] Il semble que pour les oeufs, ce soit la choline la responsable, car un taux sanguin élevé en choline a été associé à l’augmentation des cancers de la prostate. [35,36,37,38]

L’équipe d’Harvard conclut que les hommes qui mangent 2,5 oeufs par semaine, voient leurs risques de mourir d’un cancer de la prostate augmenter de 81% ! [39] La choline des oeufs, comme la carnitine de la viande, est transformée en toxine trimethylamine par le microbiote des carnivores. [40,41] Cette toxine, une fois oxydée dans le foie, augmente aussi les risques d’infarctus, d’AVC et de mort prématurée. [42]

Les industriels le savent, mais le cachent. Heureusement, comme l’a démontré notamment le Dr Ornish dans ses études cliniques, passer à un régime végétalien permet de ralentir le développement du cancer, et même de l’inverser chez certains sujets.


Les démences selon le Dr Greger

Texte issu de mon livre « Évitons 80% des maladies graves » en librairie ici ISBN : 979-10-359-3005-9

D’après le livre du Dr Michael Greger et son équipe de médecins bénévoles, « Mieux manger peut vous sauver la vie », 2018, ISBN 978-2266285155 – (ancien titre : “Comment ne pas mourir”)

Voici quelques informations présentées dans le livre du Dr Greger « Mieux manger peut vous sauver la vie »; (ancien livre : Comment ne pas mourir).

Une fois de plus ces maladies Alzheimer, Parkinson, AAC, dont le nombre de victimes explose dans le monde, sont fortement liées à notre changement d’alimentation, qui affaiblit notre système circulatoire, qui aboutit à une moindre irrigation sanguine du cerveau, et à la mort prématurée de nos neurones, et à un empêchement de la neurogénèse. Mais cela engendre aussi une moindre évacuation des déchets qui s’y accumulent et empêchent les cellules du cerveau de fonctionner correctement. On peut aussi rappeler la notion de résistance à l’insuline des neurones, par excès d’alimentation sucrée, comme décrit dans le livre du Dr Nehls.

Concernant Alzheimer

Selon la Fondation Alzheimer américaine, Alzheimer c’est 1 000 heures de travail non rémunéré par an et par malade, pour la famille et les amis qui s’en occupent, soit presque 3 heures par jour. [59] Des milliards sont dépensés chaque année pour la recherche d’une solution, et 73 000 articles scientifiques ont été publiés durant les 20 dernières années, soit 100 parutions par jour. Des changements de mode de vie et d’alimentation peuvent prévenir son arrivée. Ce qui est bon pour le coeur est bon pour le cerveau, car le bouchage des artères joue un rôle essentiel dans cette maladie aussi. [61,62,63,64]
Selon l’étude de la revue Neurobiologie du vieillissement (Neurobiology of Ageing), pour la prévention d’Alzheimer, comme pour la prévention des maladies cardiovasculaires et du diabète, les légumes, les légumineuses et les céréales complètes devraient remplacer la viande et les produits laitiers comme base de l’alimentation. [65 = PMID: 24913896]

D’ailleurs, dès 1901 en Allemagne, avec le premier cas étudié par le Dr Alzheimer, lors de l’autopsie de la patiente, il nota que les vaisseaux cérébraux étaient athéroscléreux, c’est à dire dures et bouchés. [67 = PMID: 8713166] L’athérosclérose touche le corps en entier, puisque nous avons des vaisseaux sanguins dans tous nos organes, près de chacune de nos cellules pour les nourrir. [68] Des les années 1970 le concept de démence cardiogène fut proposé, puisque le cerveau est extrêmement sensible au manque d’oxygène. Aujourd’hui de nombreux faits montrent un lien entre athérosclérose et Alzheimer. [69,70] Les autopsies montrent que les patients Alzheimer accumulent plus de plaques d’athérome dans le cerveau, et les zones de la mémoire sont sévèrement obstruées. [71,72,73,75]

Au microscope électronique on peut observer des cristaux de cholestérol autour des agrégats de fibres amyloïdes. Les scanners PET ont permis de montrer une corrélation directe entre taux de cholestérol LDL dans le sang et présence de plaques amyloïdes. [85,86]

Preuve que Alzheimer est plus lié à l’alimentation qu’à l’hérédité génétique, en Inde rurale on en compte 3% de malades, le taux le plus bas au monde, chez les lacto-végétariens, contre 19% aux USA, soit 6 fois plus. [90] Alzheimer est plus fréquente chez les japonais installés aux USA, que chez ceux qui vivent au Japon, pareil pour les populations d’Afrique ou de Chine. [91,92,94]

Dans les populations qui changent d’alimentation, passant de céréales complètes et légumes, à produits laitiers et viandes, cette maladie explose aussi. Même aux USA, ceux qui ne mangent pas de viande, ni volailles ni poissons, divisent par 2 leur risque d’Alzheimer, et par 3 après 30 ans de végétarisme. [98]

Bien sûr la prédisposition génétique joue quand même un rôle, car si vos deux parents ont le gène ApoE4, qui fabrique la protéine transporteuse du cholestérol dans le cerveau, votre risque est multiplié par 9. [99,100] Mais ce sont les Nigérians qui ont le plus fréquemment ce gène ApoE4, et pourtant ils sont parmi ceux qui souffrent le moins d’Alzheimer. En effet ils ont une alimentation très pauvre en cholestérol, très pauvre en matières grasses animales. [104]

Bien que Alzheimer ne se déclenche généralement qu’après 70 ans, les dépôts de plaques amyloïdes ont été détectés chez 50% des personnes de 50 ans, et 10% des jeunes de 20 ans. [109] Là encore le régime méditerranéen est préconisé pour la prévention. Les bénéfices sont notamment attribués aux milliers de substances antioxydantes que contiennent les fruits et légumes. [110,111,112,113]

Même les jus de fruits et légumes aident déjà, puisque sur 2 000 personnes, une baisse de 76% du risque d’Alzheimer a été notée. Il soupçonnent un polyphénol d’être l’ingrédient actif, même si les fruits entiers sont préférables au jus. Les polyphénols pourraient aussi neutraliser les métaux lourds dans le cerveau.[121,122,123,127,128]

Les gérontoxines sont aussi à prendre en compte au niveau des démences, puisqu’elles accélèrent le déclin cognitif, en s’accumulant dans le cerveau. [143,144,145] La viande et ses produits dérivés, exposés à des modes de cuisson sèche, et lorsque les graisses et protéines animales sont exposées à de fortes chaleurs, semblent être les sources majeures de gérontoxines, avec la fumée de tabac entre autres. [147,148]

Concernant Parkinson c’est page 416

En plus d’augmenter l’incidence des cancers, les polluants chimiques semblent jouer un rôle dans la survenue de maladies neurodégénératives. [2,3]

Le centre de contrôle et de prévention des maladies américain (CDC) conduit régulièrement des tests sur la population, et selon eux, plus de 99% des femmes sont contaminées par plus de 50 polluants chimiques différents, des métaux lourds, des solvants toxiques, des perturbateurs endocriniens, des agents chimiques provenant des plastiques, des biphényles polychlorés (PCB) et des pesticides interdits tels que le DDT. [5]

95% des cordons ombilicales testés contiennent des résidus de DDT, alors que ce pesticide est banni depuis des décennies aux USA. [6] Et il semble que l’organisme de la femme se détoxifie en évacuant les polluants dans le lait maternel ! [7,8,9] Les hommes présentent même des taux supérieurs aux femmes pour certains polluants. [10,11]

Après des décennies de recherches pour comprendre pourquoi les fumeurs souffraient moins de Parkinson, ils ont découvert que c’était la nicotine qui avait un effet protecteur.
Comme le tabagisme tue énormément de personne en étant à la source d’AVC et de cancers, ils ont continué à chercher, et on trouvé qu’une protection provenait aussi des légumes riches en nicotine, comme les poivrons, mais uniquement chez les non-fumeurs. Cela peut expliquer le rôle protecteur déjà trouvé pour le régime méditerranéen, ou la consommation de tomates ou de pommes de terre, riches en solanacées. [58,59]
On trouve des taux élevés de pesticides et de PCB dans le sang et les tissus cérébraux des malades de Parkinson. [60,61,62] Certains de ces polluants sont présents dans les produits laitiers, surtout les fromages, s’accumulent dans les graisses animales.
Mais la maladie de Parkinson semble paradoxalement plus liée au lait et peut-être au lactose, qu’au autres produits laitiers. [72,73,74,75] Le coupable serait donc le galactose, sucre du lait décrit au chapitre 13, qui augmente les risques de fractures, de cancer et de décès. [76,77]

Le Dr James Parkinson, premier à décrire la maladie il y a plusieurs siècles, avait noté une présence de constipation chronique jusqu’à des années avant la maladie. [101] Les hommes qui vont à la selle moins d’une fois par jour, avaient 4 fois plus de risques de développer la maladie. [102]


Le diabète selon le Dr Greger

Texte issu de mon livre « Évitons 80% des maladies graves » en librairie ici ISBN : 979-10-359-3005-9

D’après le livre du Dr Michael Greger et son équipe de médecins bénévoles, « Mieux manger peut vous sauver la vie », 2018, ISBN 978-2266285155 – (ancien titre : “Comment ne pas mourir”)

Dans son livre “Mieux manger peut vous sauver la vie”, (ancien titre : Comment ne pas mourir), le Dr Greger consacre un chapitre de 30 pages au diabète.

Comment ne pas mourir du diabète de type 2 (page 198)

Il raconte l’exemple de Milan qui va mieux après être devenue végétalienne. Il y a 2 types de diabète principaux. Soit votre pancréas ne produit pas ou trop peu d’insuline, et c’est le type 1, soit votre organisme est devenu résistant aux effets de l’insuline, c’est le type 2.
Si trop de sucre s’accumule dans le sang, les reins peuvent être dépassés, et il se retrouve dans les urines. Le diabète de type 2 se répand très vite dans ce monde moderne, à cause d’une alimentation trop riche en graisses et en calories, qui provoque une obésité galopante.

Aux USA c’est plus de 20 millions de personnes qui sont diabétiques, un triplement depuis 1990, et plus 10 millions estimés diabétiques pas encore diagnostiqués.
C’est 50 000 cas d’insuffisance rénale par an, 75 000 amputations des membres inférieurs, 650 000 cas de perte de vision et 75 000 décès par an. [5]

L’excédent de sucre et les grosses quantités d’insuline endommagent les vaisseaux sanguins, ce qui peut entraîner cécité, insuffisance rénale, infarctus et AVC, ainsi que des neuropathies.

Le type 1 ne représente que 5% des cas, et sa cause n’est pas encore définie. [6,7] Le type 2, la très grande majorité des diabètes, c’est la bonne nouvelle, peut presque toujours être évité et traité par un changement de mode de vie et surtout d’alimentation, même si vous êtes atteint depuis plusieurs décennies.

Tout commença avec une étude sur des étudiants en 1927, quand un groupe reçu une alimentation riche en graisses (huile d’olive, beurre, jaunes d’oeuf et crème), et les autres reçurent surtout des glucides (bonbons, pâtisseries, pain blanc, pommes de terre, sirop, banane, riz et porridge). En quelques jours le groupe des graisses a vu son taux de glycémie doubler, de façon bien supérieure au groupe des glucides. [11]

C’est 70 ans plus tard que le mystère fut élucidé. Il s’agit des graisses qui se logent à l’intérieur des cellules musculaires et qui empêchent ainsi le sucre d’y rentrer. L’insuline est bien là pour faire rentrer le sucre, mais le message d’entrée est bloquée par les résidus toxiques et les radicaux libres que ces graisses accumulées produisent. L’IRM permet de visualiser les graisses être absorbées par les muscles, et 2,5 heures plus tard les cellules bloquent l’absorption du glucose. [12,13,14,15,16,17]

Les recherches confirment bien ce processus, et lorsqu’on réduit la quantité de graisses de notre alimentation, le fonctionnement de l’insuline s’améliore. [18] Attention, les lésions du diabète commencent avant même qu’il soit diagnostiqué. Les pré diabétiques peuvent déjà présenter de telles lésions. [19,20]

90% des personnes qui développent le diabète de type 2 sont en surpoids. [33] Plus l’alimentation est composée de produits végétaux, moins il y a de diabète. [36] Ceux qui arrêtent toutes les viandes et gardent juste le poisson, suppriment 61% des risques de diabète, et en enlevant aussi les oeufs et les produits laitiers, les risques baissent de 78%.

Cela semble être avant tout une différence dans les graisses végétales et animales, puisque même à poids égal, les végétariens ont 2 fois moins de diabète, leurs cellules stockant moins de graisses. [37,44,45] C’est même plus dramatique, car par exemple, un acide gras saturé de la viande, des oeufs et des produits laitiers, le palmitate, provoque une résistance à l’insuline, alors que l’acide gras des noix, des olives et des avocats, l’oléate, semble protéger l’organisme. [38]

Il ne s’agit pas uniquement de manger moins, mais de manger mieux. Par exemple cette étude qui a fait ajouter 800 g de légumineuses (haricots, pois et lentilles) par semaine à l’alimentation d’un groupe, alors que le deuxième groupe baissait sa quantité journalière par 500 calories, a donné des résultats équivalents d’amaigrissement dans les 2 groupes.
Une autre étude a montré qu’une alimentation d’origine végétale donnait de meilleurs résultats que le régime préconisé par l’association américaine du diabète, et c’était sans restriction des quantités de végétaux et féculents mangés. [58]

Moins de maladies cardiovasculaires aussi avec le régime végétalien. [59] L’Asie bénéficie d’un taux de diabète très faible, jusqu’à il y a quelques années, avec l’introduction de la nourriture occidentale, maintenant c’est même devenu une épidémie pour eux. A Taiwan, en étudiant 4 000 personnes, ils ont même constaté que les mangeurs occasionnels de viande, 1 portion par semaine pour les femmes et 2 ou 3 portions pour les hommes, ont 2 fois plus de risque de développer le diabète. Les femmes végétariennes avait un risque 75% inférieur, et parmi les quelques végétariens le diabète était inexistant. [65,66]

La question des carences en nutriments peut venir à l’esprit quand on parle de supprimer la viande, donc une étude a été menée aux USA sur 13 000 personnes. Les résultats donnent, à nombre égal de calories mangées, que les végétariens ont un apport supérieur pour la plupart des nutriments. Les végétariens ont plus de fibres, de vitamine A, C, E, du groupe B, B1, B2, B9, ainsi que plus de calcium, de magnésium et potassium. Pas étonnant puisque ces nutriments très importants sont surtout présents dans les fruits et légumes frais. De plus les végétariens ingèrent moins de sel, d’acides gras saturés et de cholestérol. [74]

Dans plusieurs études, des diabétiques qui deviennent végétariens et prennent du poids réduisent quand même leur diabète, et leur besoin en insuline de 60%, certains n’en ayant plus du tout besoin, et cela après seulement 16 jours de ce régime ! Certains étaient diabétiques depuis 20 ans et prenaient 20 unités d’insuline par jour, et ont pu tout arrêter après 2 semaines au régime végétalien. Il n’est donc jamais trop tard et cela ne nécessite pas de devenir maigre, juste d’arrêter les graisses animales. [99,100]


Suicide et Dépression selon le Dr Greger

Texte issu de mon livre « Évitons 80% des maladies graves » en librairie ici ISBN : 979-10-359-3005-9

D’après le livre du Dr Michael Greger et son équipe de médecins bénévoles, « Mieux manger peut vous sauver la vie », 2018, ISBN 978-2266285155 – (ancien titre : “Comment ne pas mourir”)

Le Dr Greger consacre le chapitre 12 de son livre “Mieux manger peut vous sauver la vie“ à la dépression suicidaire.

Il rappelle que l’alimentation joue un rôle important dans l’humeur, et commence par raconter le témoignage de Margaret, qui avait été diagnostiquée comme dépressive dès l’âge de 10 ans, souffrant déjà de pensées et de rêves suicidaires au quotidien. Elle a été hospitalisée plusieurs fois durant sa vie pour dépression, jusqu’à ce qu’elle assiste à une conférence du Dr Greger. Avec les encouragements de sa psychiatre, elle a changé d’alimentation, se tournant vers les produits végétaux complets, et son état s’est radicalement inversé, puisqu’elle ne souffre plus du tout de dépression depuis 9 ans à la date de sa lettre de témoignage.

Aux USA presque 40 000 personnes se suicident chaque année. La dépression majeure est l’une des maladies mentales les plus fréquentes, plus de 15 millions de personnes en souffre, rien qu’aux USA. La santé mentale joue un rôle sur la santé physique, car les gens plus heureux ont un système immunitaire en meilleure santé. De nombreuses molécules peuvent affecter le cerveau et le corps en général, causant des inflammations qui dérangent le bien-être, comme l’acide arachidonique présent surtout dans les produits animaux, dans le poulet et les oeufs.

Plusieurs études de grande envergure aux USA ont montré une amélioration significative de l’humeur, de l’état émotionnel, de la dépression, de la fatigue et de l’anxiété, en passant à un régime basé sur les aliments végétaux.

Cela peut atteindre jusqu’à moins 60% de dépression pour les mangeurs de fruits et légumes. Il a été montré que beaucoup d’éléments dans les végétaux bloquent certains neurotransmetteurs qui déséquilibrent l’état neurologique du cerveau.

Par exemple, depuis les années 1970 on a découvert que le manque de l’acide aminé tryptophane rendait irritable. C’est en effet un des composants de la sérotonine, l’hormone du bonheur, que nous fabriquons dans notre cerveau. Les effets positifs sur le cerveau et l’humeur des antioxydants présents dans les fruits et légumes, n’a pas pu être obtenu en prenant les mêmes antioxydants sous forme de pilules.

On sait par ailleurs que nombre de neurotransmetteurs bénéfiques sont fabriqués par des bactéries de notre microbiote qui se nourrissent des fibres végétales, ce qui va multiplier les avantages de manger des végétaux. Les folates présents dans les légumes verts ont aussi montré un effet anti-dépression.

Une autre étude sur 100 hommes sur 1 an, a montré que ceux qui mangeaient le plus de glucides, par rapport à ceux qui en mangeaient moins, ont moins souffert de problèmes d’humeur, de dépression ou d’agressivité, ce qui a été confirmé par d’autres études de par le monde.

L’exercice physique est aussi reconnu comme efficace pour améliorer l’humeur et réduire la dépression. Aux USA, une étude sur 5 000 personnes, ne portant que sur l’exercice physique régulier, a déjà noté 25% de moins de dépression chez les sportifs. D’autres études ont trouvé que l’exercice donne un effet équivalent aux médicaments contre la dépression.

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